De Munduk a Kawah Ijen

Repos et nouveau depart

Cest encore une fois vers Bali que nous nous sommes tournes pour nous ressourcer une fois notre trek sur le mont Rinjani termine. Mais plutot que de retourner a Ubud, nous avons opte pour une destination plus au nord et qui nous permettrait egalement de nous rapprocher de Java, notre prochaine destination.  Le trajet vers Munduk nous a donne un avant gout de ce qui nous attendait: une vue imprenable, des precipices  et une vegetation luxuriante. Mais on ne s attendait jamais a ce que notre guesthouse reunisse ces trois elements en son sein! Malgre la cinquantaine de marches abruptes qui separaient notre chambre de la “civilisation”, le jeu en valait la chandelle. Intimite, confort et une amabilite sans precedent de la part des proprietaires! Il n y a malheureuement pas beaucoup de peripeties a raconter ici, car nous avons principalement relaxe et le tout nous a fait un grand bien!

Nous etions donc fin prets a quitter une fois pour toute Bali et ses offrandes. Un adieu aux airs d un au revoir? C est a voir…

S ensuit donc une loooongue succession de transports locaux: bemo (taxi collectif dont la premiere caracteristique est a la fois sa plus grande qualite et son plus grand defaut: la proximite… et cest un euphemisme!!), traversier (entre Bali et Java), bus et mini bus (la climatisation est un mythe bien entretenu) pour finalement atterrir a Sempol, trou perdu a quelques kilometres du but de notre visite, le cratere de Kawah Ijen.  Pour continuer dans la meme veine, nous avons opte pour un scooter pour l ascension de la distance routiere separant la ville du cratere (une marche de 3km etait ensuite necessaire pour arriver au sommet). Si nous nous sommes bien rendus a destination en compagnie du scooter, ce nest surement pas grace a lui. Aucune veine avec tout ce qui est moto. Il a lache en plein milieu d une cote et a fini dans la boite d un camion qui nous a recueilli et conduit jusqu en haut! On est venu nous porter une moto plus puissante pour la descente et nous avons finalement pu entreprendre la montee jusqu au cratere (mais pas avant avoir vu une demi douzaine d Indonesiens se pencher sur le probleme mecanique du fameux scooter et tenter de nous expliquer ce que c etait. Doux souvenirs de l Inde…).

Peut etre avez-vous déjà vu ces documentaires sur les travailleurs du souffre. Ce sont ces hommes qui chargent, dans deux paniers fixes a l extremite d un bamboo, pres de 80 kilos de souffre recueilli au creux du cratere (3km de montee, 1 km de descente abrupte dans le cratere aux fortes vapeurs de souffre provoquees par le volcan, remonte et descente charges comme des mules. Et on recommence. Nus pieds. Et avec le sourire…). Les voir aller pour un salaire guere impressionnant et cela meme pour l Indonesien moyen remet les choses en perspective, disons… Reste que la vue elle-meme etait epoustouflante. La lune, mais avec un lac en plein milieu et un ciel bleu. Ce sont de telles visions qui font oublier les petits problemes de transport et de chaleur! Et la plantation et l usine de preparation du café qui nous a ete impossible de visiter (ou meme d approcher!) parce que nous n etions pas au bon moment de l annee…

Il s est meme avere assez difficile de quitter le village de Sempol. Les mini bus locaux ne sont pas frequents et la route est si accidentee (nous l avons experimentee a notre arrivee) que rien ne garantit que la minivan faisant office de minibus ne se desintegrera pas en plein milieu de la montagne. Alors on attend. On jase (on essaie). Et on comprend que des camionneurs charges de troncs de tecks quittent en direction de Situbondo, ville ou nous comptions prendre un nouveau bus en direction de Probolingo pour finalement se rendre au mont Bromo, a 1h30 de cette derniere. On attache donc les sacs autours des troncs et on embarque (il est midi) pour finalement arriver a Bromo (il est minuit) apres s etre faits royalement four… par de gentils garcons qui connaissent maintenant plusieurs termes purement quebecois. On ne voit rien. L hotel est trop cher. On se leve dans deux heures pour monter le mont Bromo. Bonne nuit…